Découvrez ce poème hautement inspirant qui touche notre vérité la plus intime et fait fleurir le courage de devenir meilleur.
Un Homme ne peut oublier une vérité qu’il a vu en face.
Il ne peut pas retourner volontiers dans les ténèbres, ni redevenir aveugle,
une fois qu’il lui a été fait don de la vue.
Pas plus qu’il ne peut ne plus être né.
Nous sommes la seule espèce capable d’introspection,
la seule espèce ayant le doute d’elle-même inscrit à son code génétique.
Doté de moyens inégaux, nous bâtissons, nous achetons, nous consommons.
Nous nous réfugions derrière la façade illusoire du confort matériel.
Cherchant à nous élever au-dessus de tous,
nous trichons et trahissons jusqu’à ce que nous accédions au pinacle
de ce que nous considérons être l’accomplissement.
Nous nous sommes débarrassés de Dieu,
de la hiérarchie de tout ce qui nous donnait une raison d’être, jusqu’à ce
qu’il ne nous reste plus qu’à adorer le piédestal vide de notre propre ambition.
Un mal nous ronge de l’intérieur,
se propageant comme la bile qui monte,
laissant un goût amer au fond de la gorge.
Nous avons tous sentis ce cancer nous dévorer
lorsque nous avons pris place sur la scène de l’existence.
Nous nions sa réalité jusqu’à ce qu’un jour
le corps se rebelle et pousse un grand cri :
« Je ne vais pas bien !»
Il faut d’abord nommer le mal dont on est affligé pour espérer en trouver la cure.
Et même si la réponse est au-delà des dieux, soyons honnêtes avec nous-mêmes
et posons notre propre diagnostic :
Si abstraite est l’idée de mon être et si mon corps s’est écarté loin de ma vue,
cet instant me fait néanmoins savoir que tous deux existent
et que par le seul fait d’en être conscient, je découvre la sensation d’exister.
Dans mon obstination à ne pas les voir, je mens,
je ne vois pas ce que je suis.
Mais du fond de ce triste crépuscule intérieur en lequel je rêve,
je me veux être un autre moi-même : plus grand et plus généreux.
Aujourd’hui je suis lucide comme si j’allais mourir
Aujourd’hui je suis vaincu comme si je savais la vérité.
J’ai vécu, j’ai étudié, j’ai aimé et j’y ai cru,
mais je suis demeuré un mendiant.
Je regarde mes haillons, mes plaies, mes mensonges et le mépris de moi-même…
Je veux arracher ce masque qui me vieillit et je veux écrire
une nouvelle histoire, une nouvelle version de moi-même
pour prouver que je suis sublime et
que ma venue en ce monde ne fut pas vaine.
Je me veux généreux, grand et plus réel.
Alors toute la paix de la nature viendra s’asseoir à mes côtés.
Anonyme
Ganji & Iori
Développement Spirituel, Spiritualité,
Connaissance de soi, Poésie, Sens de la vie