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Au commencement du monde – Chroniques reptiliennes volet 4

Et si vous pouviez revenir au commencement du monde et découvrir de vos propres yeux ce que fut le Jardin d’Eden… Nous sommes au Portugal sur la magnifique côté d’Arabida et Ganji s’apprête à vivre un voyage dans le temps qu’il n’est pas prêt d’oublier, en compagnie de son enseignant et complice reptilien GoAl.

Pour apprendre comment Ganji est devenu l’élève d’un maître reptilien, reportez-vous au premier volet des Chroniques reptiliennes.

Mon départ pour le Portugal

En faisant le point sur mes nombreux échecs professionnels, j’appris que je n’étais à l’évidence pas fait pour la voie classique de l’accomplissement professionnel. Me vint alors l’idée que je devais assumer mon rôle de médium de façon responsable et permanente. J’utilisai ce mot avec crainte tant il était pour moi vecteur de changement et de transformation à opérer. Habituellement, il désigne un personnage rassurant qui véhicule les messages des esprits bienfaisants venus au secours des vivants. Pour moi, il était surtout synonyme de grand saut dans l’inconnu. Mais c’est ainsi que je devais accepter de me qualifier, ayant découvert ma dimension médiumnique et mes liens avec des êtres tel que Iurikan, une entité de la dimension divine. Toutefois ma rencontre avec GoAl me tourmentait encore et je continuais de me questionner sur la nature de cette créature.

Je décidai finalement de rendre visite à mes parents retraités, installés dans la région de Lisbonne. Au cours de ce séjour j’eus envie d’explorer en voiture les belles montagnes de l’Arabida qui longent la côte. J’étais au volant sur la route surplombant les calanques lorsque je ressentis l’appel de la plage, l’irrésistible besoin de méditer. Comme il faisait près de 35 degrés je m’assis en tailleur sous les épineux qui bordaient la falaise blanche et ocre afin de m’abriter. Je méditais depuis près de une heure lorsqu’un sentiment profondément apaisant s’invita dans mon esprit. J’entendis alors très clairement:

“ Accueille le Divin!”

Je m’exécutai sur-le-champ, comprenant qu’il me fallait manifester un désir d’ouverture explicite. Mes pensées se ralentirent jusqu’à s’arrêter complètement. Je pus alors sentir dans cet espace de paix soudaine une présence venir à moi. Je reconnus instantanément l’identité de GoAl sans toutefois discerner sa dimension physique habituelle.

“Allonge-toi” me dit-il.

Il était 16h30 sur la plage de Figueirinha. Nous étions lundi et peu de baigneurs profitaient de ses eaux bleues et transparentes. Un monde de silence profond m’envahit comme un liquide épais se déversant lentement dans mes veines. Je sentis GoAl prendre place en moi exactement comme une main enfile un gant de velours. Drôle de sensation ! Puis il ouvrit mes yeux mi-clos en relevant lentement mes paupières et regarda à travers mon regard d’Homme notre monde d’humains. Je sus que c’était la première fois qu’il « voyait » de cette façon, comme un humain. Sa vision était pure, perçante et claire. Aucune pensée superflue ne venait la troubler. Sans effort, je me redressai et restai ainsi un long moment, observant le paysage qui m’était devenu parfaitement étranger. Je ne sentais plus mon corps mais j’étais bien et c’est tout ce qui comptait pour moi. Au bout d’un certain temps, je finis par m’exaspérer de la multitude d’insectes qui tournaient autour de mon visage.

– Qu’est-ce qu’ils m’agacent! m’entendis-je dire.

– Ne sois pas troublé, intervint-il avec une voix dont l’intonation laissait percer un certain amusement. Ils “t’aiment bien” on dirait.

Un couple de vacanciers se promenait les pieds dans l’eau et s’immobilisa pour m’observer longuement. Je les vis venir vers moi puis s’arrêter tout net et repartir dans le sens opposé. Cela ne m’inquiéta pas. GoAl continuait d’observer le monde où je me trouvais, à travers moi. J’étais heureux de sentir sa force et sa profondeur. Tout autour de moi me parlait, devenait langage et science, me transmettait de l’énergie.

“ Partons! ” entendis-je.

Je me levai et quittai la plage pour regagner ma voiture. En rejoignant le sentier je me sentis irrépressiblement attiré par la végétation qui bordait le chemin de terre, aimanté par un puissant magnétisme. Comme je me penchai pour admirer les petites feuilles des arbustes recouverts de poussière, tout disparut autour de moi. Les buissons se muèrent en un paysage ancien et originel dans lequel je me retrouvai littéralement projeté. À mesure que je m’enfonçais plus profondément dans cette vision un sentiment d’équilibre et de perfection s’installa autour de moi. Je sentis GoAl sourire, attendant patiemment que je prenne la mesure de la situation.

“Voici le monde terrestre avant l’apparition de toute forme de vie animale.”

Le jardin d’Eden

Je me tenais là, dans le Jardin d’Eden, au commencement du monde, au beau milieu d’une étendue verte et infinie. J’étais présent, bien avant l’arrivée des insectes, bien avant l’apparition des vertébrés. La végétation régnant en maîtresse absolue… avec le silence. Pas un bruit. Une parfaite harmonie. Mais les mots ne seront jamais à la hauteur de ce spectacle inouï. Seul le vent dans les arbres se faisait entendre. Cet équilibre me communiquait sa perfection, j’étais intimement touché par cette nouvelle version de la vie, comme redéfini. Une paix comme nous n’en connaissons pas. Discrète et vivante, présente en toute chose. J’observais longtemps ce décors virginal d’une beauté sans pareil, semblable au tableau d’un grand maître paysagiste, une œuvre vivante dont chaque élément se mouvait avec élégance. Le cœur même de cette vision me transmettait une puissante sensation de don et de création infinis. Voilà ce que je voyais à travers les yeux de GoAl. Voilà à quoi il avait accès à chaque instant !

Quand je repris mes esprits il était déjà tard.

GoAl m’accompagnait toujours et m’encouragea à reprendre le chemin du retour. Tout en marchant j’observai deux compères accoudés à leur voiture non loin de ma petite Fiat Uno. Ils parlaient bruyamment tout en laissant tourner le moteur de leur grosse voiture. Je sentis alors la colère surhumaine de GoAl m’envahir en découvrant ces deux fieffés représentants de la bêtise humaine. Les deux spécimens répandaient avec aplomb une pollution ignoble dans ces lieux sacrés. J’étais atterré par l’inconscience et l’irresponsabilité qui siégeait chez ces individus. Jamais je n’avais éprouvé pareille colère à l’encontre de mes semblables. À travers GoAl je découvrais pour la première fois l’humain en toute objectivité, dépourvu de mon filtre anthropocentriste et de ma morale. En entrant dans ma voiture je me relâchai et soufflai profondément. Je me sentais déjà mieux.

Je repris la route pour rentrer chez mes parents mais tout me paraissait bizarre à présent: je ne reconnaissais plus rien. Je mis un temps fou à rentrer, car je me perdis un certain nombre de fois.

À bientôt pour la suite,

Ganji

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