Enseignement

Mon ange gardien – Au nom du Ciel 1

Les pages que vous allez lire m’ont été transmises jour après jour par mon guide Iurikan et sont de loin le plus beau témoignage que j’ai reçu du Ciel. Elles revisitent ma vie depuis ma naissance, en dévoilant le sens caché de chaque épisode marquant. On y découvre la scène occulte de notre monde mais aussi, la présence à mes côtés, discrète et touchante, des anges qui se sont promis de « me rendre un jour mon sourire » et ont fait de moi celui que je suis aujourd’hui. Message d’amour et d’espoir pour tous, je vous livre ici le 1er chapitre de Au nom du Ciel, qui sera suivi chaque mois d’un nouveau. Ganji


Surplombant fièrement le monde, à califourchon sur la jument robuste que le grand-père conduit avec précaution, cet enfant porte le soleil et la lune dans ses yeux. Ses petites jambes enlacent le corps massif et chaud qui avance, le pas lourd, parmi les ruelles pavées. Grands-parents, oncles et tantes, croyants en Marie et en Christ, composent ce cortège enjoué qui traverse la ville ensoleillée. Ensoleillée comme le visage de cet enfant triomphant qui annonce de son regard espiègle la victoire de la joie de vivre et de la foi en la Vie. Ce don des dieux fait l’orgueil de sa famille simplement parce qu’il existe. Le petit groupe marche la tête haute, il n’a que faire de la rudesse de ces temps obscurs. L’impitoyable Salazar ne leur fait pas peur. Désormais pour eux, le Portugal a le goût du bonheur. À leur passage, tous saluent ce fils de la terre. Un jour lui-aussi sera consacré, mais il n’y songe pas ; le monde n’a pas encore pris forme en lui, il l’entend sans l’écouter. S’il l’écoutait, il n’en serait en rien plus sage car sa joie lui suffit. Être réel, c’est ça. Il n’est pas plus qu’une pierre ou qu’une plante, il est juste différent.


Joue dans la poussière, cours après les lézards. Dans la grange chaude, lové dans le foin, tu t’es assoupi. Ça sent bon l’amour. Les étroits rayons du soleil percent à travers la tuile romaine, tes petits doigts jouent avec la poussière suspendue dans l’air. Ta famille travaille durement la terre mais toi, tu boiras du vin sucré et imiteras grand-père avec ta petite pioche. C’est un bel enfant, ses billes en amandes vous tirent à lui à bras ouverts. Depuis le lointain, je l’observe. Il ne s’imagine pas ses parents en France, avalés par la machine économique. D’instinct, il se recroqueville dans la bonté toute naturelle de cette famille si pauvre et pourtant si aimante et si chaleureuse.


Le voici à présent qui court après des bulles de savon. Un éclat de rire de jeune fille retentit dans l’air frais du matin. De la fenêtre de sa chambre, Jacinta forme d’aériens messages qu’il éclate de ses petites mains nerveuses. Naturellement, ils s’aiment comme le ciel aime la terre. Mais absorbé en cette joyeuse transe, ses petits pieds rencontrent les difformités des gros pavés du sol et soudain, la surface inégale se braque contre sa fougue enfantine. La matière s’imprime pour toujours sur son visage maculé de sang. Des limites existent donc en son pays imaginaire. La cicatrice sur sa lèvre supérieure attestera désormais de cette réalité. Et les lois de la matière seront bientôt son sacerdoce.


La nuit, lorsqu’une fête vient soustraire les habitants à leurs peines quotidiennes, il se blottit entre les cuisses chaudes de sa grand-mère qui le berce dans son châle de laine épaisse. Les gradins se remplissent de bonne humeur, la foule s’amasse en ces lieux de convivialité, se laissant quelques fois emporter par un enthousiasme brutal. La lumière crue des lampadaires enflamme ce cocon de fortune, devant lequel s’efface le paysage coutumier de la montagne austère et de ses hauts remparts minéraux. C’est dans cette atmosphère unique que les images à jamais se gravent dans son esprit, associant pêle-mêle la crème du lait de chèvre, le meuble à sel, l’envoûtante odeur des lampes à pétrole, les courses folles des souris sur le faux plafond. De même, pour toujours, ces murs peints à la chaux raviveront ses papilles, évoquant pour lui la patine glacée d’une immense pâtisserie, ces maisons blanches se feront sanctuaires d’amour à ses yeux.


L’enfant a grandi. A huit ans c’est un beau garçon que la plupart croient eurasien : lorsque ses parents se présentent à la frontière, les douaniers demandent son certificat d’adoption. Tout le monde l’aime et surtout les filles, bien entendu. Elles s’y mettent parfois à plusieurs. Sa poitrine peut contenir des Nathalie, des Emmanuelle, des Sylvie et des Christelle, son coeur n’aura pas de limites. Si par immaturité tu aimes tant, c’est que tu écoutes comme personne : le désabusé accostera à ton port et y trouvera le réconfort qui lui manque si durement. L’autre est ta seconde nature, l’autre est ton prolongement. La souffrance et l’injustice qui s’abattent sur l’humanité toute entière seront tes legs, c’est ainsi que tu plongeras au fond du gouffre noir de l’existence, c’est ainsi que tu y chercheras des clés, des réponses au spectacle abyssal qui s’offrira à ta vue. Et lorsque la lame fatale du destin se dressera au-dessus de ton cou, l’Infini incarné en toi saura te porter au-delà des marges cyniques du fatum. Ainsi tu parviendras à déjouer les cruels rouages d’une maladie mortelle.


Nous observons avec quel courage l’enfant se bat pour sauvegarder sa condition : le sceau du Tout-Puissant. Dès ses premières années en France, dans l’appartement exigu qu’il partage avec ses parents, doucement la joie de l’âme le quitte. Et je vois cela. Je suis attentif à chacun de ses gestes. De la moindre parole blessante, de la moindre brutalité assénée, je suis le témoin. Mais justice lui sera un jour faite, cette joie je la lui rendrai. Comment pourrais-tu rester sage quand ton père joue de ses ficelles pour te soumettre à son crédo ? Pourquoi n’as-tu pas cédé à son indigne chantage ? Ce félon n’a pas su reconnaître ta noble nature, lui qui te veut soumis. Cet aveugle fut ton seigneur, mais sans remord aucun tu lui feras regretter sa haine. Si ce combat ne connait pas de fin, je t’aiderai néanmoins à mettre à terre ce Goliath.


Alors tu trouves refuge dans la solitude, partout où la nature t’accueille. En pleine campagne, tu quittes ton vélo et te débarrasses de tes vêtements sans bien savoir pourquoi. Le chemin serpente au milieu d’un champ à la terre grasse et fraîche, l’air est vif et tu n’as d’autre ambition que d’être réel, débarrassé de tout artifice. Sur ce sentier abandonné tu es heureux de partager ton intégrité avec la mère nature. Tu as la conviction de vivre au plus profond de toi une vérité qui te dépasse. Inconsciemment, tu veux être tout en chaque chose, grand et entier.


Ta vie n’est qu’un battement de cils mais je te donnerai à voir l’étrangeté qui palpite au fond de la nature humaine. Ta soif de connaissances te mènera sur des terres maudites car il n’est de lumière sans obscurité. Si la nuit noire se change en aurore c’est par ta simple volonté, la seule force capable d’ériger dans ta vie l’ultime vérité qui sauve : la soif du Divin. Alors tu comprendras qu’il faudra te salir d’abord, abandonner tes vêtements sales pour qu’enfin, l’habit céleste couvre tes épaules et te protège à jamais des forces de l’ombre. Ainsi paré, tu te présenteras devant la déesse, cette merveilleuse mère qui te prendra pour époux. Ces noces mercuriennes révèleront ta véritable nature, délivrée de l’oppressante matrice et de ses enfants parasites, éternels succubes du monde organique. Je reconnais en toi une foi triomphante, courageuse et fidèle, mon reflet sans nul doute. A peine perceptible au commun des mortels, je suis pourtant là. C’est encore à travers ta main que j’écris ces lignes fragiles mais gorgées de cette sève précieuse sans égal. La nature elle-même n’aura jamais imaginé si beau témoignage.


Uni à mon complice, instigateur de toute forme de vie, générateur de l’énergie sublime, ensemble nous façonnons ton destin, érigé à la gloire de la Divine Intention. A présent fends le voile du mensonge, quitte à perdre toute forme de gloire humaine. Existe et je te nourrirai. Mille feux, mille couleurs forment ta courte existence en ces terres de souffrance. Incorruptibles, les êtres de mon monde ont à l’unanimité chanté tes louanges : tu dois survivre ! Ainsi j’ai attendu ce jour fatidique où tu t’en es pleinement remis à mes bienveillantes intentions. Tu t’es relevé d’une longue agonie et je t’ai traîné sur l’autel de la Connaissance. Il m’a fallu reprendre ton corps exsangue, abîmé par tant de sévérité, à différents stades, pour recomposer ta piètre stature. Car il était brisé comme un vase qui ne peut plus recevoir la fleur parfumée. Le salut bien acquis est sans limite ; éternel recommencement, c’est un pur délice de pouvoir ranimer et éveiller celui qui a rampé seul. Aussi le moment venu, nous t’avons consacré pour qu’enfin tu renaisses de tes cendres.
(…)

Iurikan (canalisation médiumnique de Ganji)

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