Enseignement

Les anges existent-ils vraiment ?

Depuis toujours vous avez l’intime conviction que les anges vous protègent et vous guident ? Ce témoignage authentique d’une expérience vécue vous donne raison…

Alors qu’ils prennent quelques jours de vacances dans une contrée peu hospitalière, Iori et Ganji sont témoins de faits surnaturels. Attaqué dans son sommeil, Ganji reçoit une aide inattendue.

Avril balayait les givres tardives de ses premiers vents doux, effaçant l’hiver des mémoires.

Je regardais le maquis à travers la vitre du bus, la vue était enchanteresse pour le parisien que j’étais, en quête d’une nature bienfaisante. Je fus néanmoins contraint de faire stopper le car qui serpentait à travers les cimes méridionales car les innombrables virages me rendaient malade. Ce n’était pourtant pas l’Everest mais cette région était particulière, je le sentais déjà dans mes tripes.

Nous parvînmes enfin jusqu’au village qui se dressait fièrement, perché sur un flanc de montagne. Une petite balade s’imposait à travers les ruelles typiques de cette bourgade pittoresque chaudement recommandée par l’office de tourisme à la sortie de l’aéroport. Nous fîmes une halte pour déguster un chocolat chaud sur la place principale de laquelle nous pouvions observer avec intérêt les villageois attroupés par deux ou trois, bavassant gaiement.

Nous devions trouver un logement et il nous fallait faire vite car il était déjà 17 heures.

En sortant du bureau de tourisme régional, quelques contacts en poche, je fus subitement pris d’un mal étrange me paralysant littéralement au milieu de la rue. Je m’allongeai malgré moi sur la cime d’un muret, camisolé par des forces lourdes et oppressantes. J’agonisais et une violente sensation d’angoisse m’écrasait littéralement.

Mais pour l’heure, nous devions impérativement dégoter un endroit où passer la première nuit, ce qui compliquait terriblement la situation en cette basse saison où – nous disait-on – pratiquement toutes les pensions, auberges et hôtels étaient fermés. Nous n’avions pas prévu ce détail, confiants que nous étions de trouver sur place un large choix d’hébergement sur cette île très convoitée par les touristes.

Devenu tout à fait inapte à toute activité physique et intellectuelle, ma compagne Iori me remplaça à la tâche car je ne parvenais même plus à parler. Elle trouva par chance l’unique hôtel ouvert du village pour y passer la nuit, ainsi qu’une maison d’hôte située hors de la ville où nous pourrions descendre dés le lendemain matin afin d’y séjourner les quinze prochaines journées. Le choix était très réduit et nous contraint à revoir nos plans: nous ne pourrions pas comme souhaité, vadrouiller de-ci de-là au gré de notre curiosité. Sans véhicule, sans mobilité, et avec le peu d’hébergements disponibles, nous allions devoir demeurer les deux prochaines semaines sur place. Fort heureusement, la région offrait de nombreuses possibilités d’excursions et la mer était accessible à pieds, à quelques kilomètres.

Le jour suivant je me réveillai au plus mal et nous dûmes quitter le site au plus vite. Les sombres symptômes s’effacèrent progressivement à mesure que nous nous éloignions du village, endroit bien insolite à vrai dire, malgré son charme pittoresque incontestable, où nous avions Iori et moi pu sentir de nombreuses forces sournoises rôder dans les rues, celles-là mêmes qui m’avaient attaqué. Nous parvînmes assez rapidement au coeur de la campagne et se dessina bientôt au loin une grande propriété viticole. C’était ici même que nous devions séjourner. Vaste de diverses hectares, elle comprenait un imposant et long bâtiment destinés à la vente des produits régionaux et viticoles ainsi que diverses demeures, éparpillées ça et là. Le domaine était immense. Venu à notre rencontre, le propriétaire quelque peu bourru et intimidant, ne nous rassura pas vraiment, mais il fit son possible pour se rendre agréable et nous visitâmes ensemble la maison où nous allions nous installer.

Pendant deux semaines nous parcourûmes la région qui présentait des intérêts naturels et culturels certains: vastes champs de menhirs, gorges secrètes, plage de sable fin et mer turquoise à quelques kilomètres… Nous étions ravis!

Les jours s’écoulaient lentement nourrissant notre regard des couleurs vives du printemps. En venant jusqu’ici nous étions venu chercher la lumière du soleil, si affreusement absente depuis plusieurs mois à Paris, et nous fûmes généreusement comblés. Nous parvînmes rapidement à oublier le petit désagrément survenu à notre arrivée. Ce devait être la fatigue…

Pourtant, quelques jours avant notre départ, une inquiétude totalement irrationnelle me gagna en fin de soirée. Je trouvais finalement le sommeil, sans pour autant parvenir à une explication satisfaisante à ce soudain accès de panique. La maison était grande, les pièces amples donnaient la chair de poule la nuit mais il me semblait que j’avais passé l’âge des frayeurs nocturnes… Malgré tout, je fus subitement tiré de mon sommeil vers 3 heures du matin. Mes yeux grands ouverts fendaient l’obscurité de la chambre cherchant une quelconque explication. Tout demeurait pourtant parfaitement calme. Mais mon âme, elle, me soufflait que le danger était proche et qu’il avançait à grands pas. Je sentis, avec la clarté du médium, que de viles et hostiles créatures, profondément malfaisantes, me cherchaient, désireuses de faire pleuvoir sur moi leur agressivité et brutalité sans nom.

Démon est sans doute le terme le plus fidèle à la vision et au ressenti que je reçu en cet instant: ils étaient nombreux, féroces, cruels et… invisibles! Leur “masse” dense, lourde et sinistre, épaississait l’atmosphère de cette résidence estivale, s’approchant en silence dans la nuit, menaçante, m’emplissant d’effroi à distance.

Ils étaient à présent aux portes de notre maison. Mon coeur s’emballait quand mes bras, tranquillement me rassurèrent. Lentement ils se levèrent au ciel, se dressant pareil à deux antennes appelant à l’aide. Mon corps avait-il déjà compris qu’une heureuse issue était possible ou mon esprit l’avait-il précédé? Toujours est-il qu’à cet instant précis, la paix m’inonda tout entier. La présence menaçante se fondit dans la nuit, s’effaçant face à une nouvelle puissance et c’est ainsi que je découvris, du regard de mon âme, trois êtres de grande taille face à moi. Ces êtres, à l’aura fondamentalement angélique, suprême, puissante, étaient fort incommodants pour les forces noires.

D’où venaient-ils? Qui étaient-ils?

L’un d’entre eux posa sa main translucide sur mon front alourdi par des maux de têtes et ils disparurent aussitôt. Enfin, créant un champ de protection infranchissable autour de moi, mes secouristes rejetèrent au loin la horde obscure, les démons furent contraints de s’éloigner définitivement. Mais instantanément, ces êtres angéliques disparurent eux-aussi, laissant derrière eux un homme soulagé et souriant dans la nuit noire. Je réveillai Iori et lui racontai ce qui venait de se produire.

Je ne dirais pas que cette région était plus maudite qu’une autre, car j’ai du affronter des forces de ce type un peu partout dans le monde. Mais je n’ai depuis jamais eu le soulagement et la surprise de rencontrer de pareils défenseurs, capables de plier de telles créatures. Cela se passa en avril 2012 et je pense m’en rappeler toute ma vie.

Ganji

PS: Comme le lecteur l’aura certainement compris, j’ai omis délibérément de préciser la destination de mes vacances. Je ne voudrais pas heurter la sensibilité des natifs de ce pays.

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