Santé corps et esprit

Iboga : l’arbuste africain devenu enjeu thérapeutique mondial

Adapté de l’anglais et enrichit par Iori

L’Iboga est un arbuste originaire d’Afrique équatoriale au potentiel thérapeutique exceptionnel, particulièrement renommé pour son usage dans le traitement de la toxicomanie. Mais elle est aussi une plante initiatique puissante qui permet la rencontre avec soi et avec la dimension divine pour renaître.

Qu’est-ce que l’Iboga ?

L’arbuste forestier africain Tabernanthe iboga, plus communément appelé Iboga, n’a en apparence rien de spectaculaire. On pourrait d’ailleurs facilement le confondre avec un citronnier à cause de la similitude de leurs fruits. Et pourtant, il a été classé trésor national du Gabon. En fait, si vous ne saviez pas ce que vous cherchez exactement, vous pourriez passer devant sans même le remarquer, au milieu de la belle forêt tropicale. Mais l’iboga n’est pas un arbuste ordinaire; son écorce contient un alcaloïde psychoactif naturel puissant appelé ibogaïne qui stimule le système nerveux central lorsqu’il est consommé.

Les peuples Bwiti et leurs prédécesseurs la tribu Bantu et les populations Pygmées, ont utilisé l’écorce de la racine de l’Iboga pendant au moins un siècle pour la guérison, la chasse, les rituels, les célébrations et la transformation personnelle. Plus récemment, des gens du monde entier ont commencé à utiliser cette plante précieuse dans le cadre thérapeutique et le traitement alternatif de la toxicomanie.

Mais comment la plante sacrée d’Iboga a-t-elle été découverte pour la première fois ? Et comment cet arbuste sans prétention est-il devenu un enthéogène reconnu et protégé au Gabon ainsi qu’un phénomène thérapeutique mondial ?

Usage traditionnel de l’Iboga

Les pratiquants du Bwiti des pays d’Afrique de l’Ouest comme le Gabon, le Cameroun et la République du Congo placent l’Iboga au centre de leurs religions. Selon lalégende, ce seraient les phacochères qui auraient découvert en premier l’arbuste. Les animaux auraient été vus creusant des trous au pied des arbustes de Tabernanthe Iboga pour obtenir l’écorce de la racine. Les peuples Bwiti ont fait l’expérience de la plante et ont vite appris qu’en petites doses, l’iboga réduit le besoin de dormir et augmente la conscience de son environnement, ce qui est particulièrement utile pendant la chasse. À plus haute dose, la plante révèle sa dimension initiatique : elle transporte la personne dans le monde des esprits. Dans le meilleure des cas, celui-ci vit une mort symbolique suivie d’une renaissance. Par la suite, l’individu devenu un « initié » développe une vie plus spirituelle et harmonieuse.

Les cérémonies de Bwiti centrées sur l’usage de l’Iboga incluent l’initiation des adolescents à l’âge adulte et des rituels impliquant la musique et la danse qui cimentent les liens communautaires et alignent les participants avec la sagesse et la clarté des royaumes invisibles. Les participants à ces rituels rapportent de leurs « voyages » des visions fortes et un puissant sentiment d’accéder désormais à tous les aspects de leur vie, de leurs habitudes et de leur passé avec une clarté inégalée. Au fil du temps, comme certains de ces rituels ont été partagés avec des étrangers, le bois sacré (autre nom de l’Iboga) a acqui une grande renommée notamment pour sa capacité à guérir les addictions, au niveau international.

Dans les années 1960, son usage faisait partie intégrante de la culture du Gabon, à tel point que le premier président du Gabon a farouchement défendu son utilisation et son importance. En l’an 2000, l’Iboga a été déclaré trésor national par le Conseil des ministres de la République du Gabon.  À l’instar de l’ayahuasca au Pérou, l’Iboga bénéficie d’une protection et d’une reconnaissance officielle en tant que « réserve stratégique du patrimoine culturel » du gouvernement gabonais.

Partager le trésor Iboga

Bien que l’on ne sache pas exactement comment et quand l’Iboga a fait son chemin de l’Afrique de l’Ouest vers le reste du monde, l’ambassadeur de l’ibogaine Howard Lotsof1 s’est fait le plus fervent défenseur de l’Iboga en 1962 en tant que traitement de la dépendance aux opiacés après que celle-ci l’ait guéri de son addiction à l’héroïne.

Aujourd’hui, les centres thérapeutiques qui travaillent avec l’Iboga apparaissent dans le monde entier (voire nos retraites) comme une alternative aux programmes traditionnels de réadaptation et offrent d’énormes avantages. Lorsqu’elle est réalisée dans de bonne conditions (bien encadrée et bien préparée), la prise d’Iboga peut être extrêmement puissante et changer la vie, et les avantages s’étendent bien au-delà du traitement de la maladie. La thérapie par Iboga est une expérience unique car elle continue d’agir en profondeur et d’accompagner la personne dans sa guérison et transformation intérieure bien après la prise, à la différence d’une thérapie classique qui impose une série de séances hebdomadaires ou l’utilisation en continu de médicaments.

Comme les peuples Bwiti et leurs prédécesseurs l’ont compris depuis des siècles, l’Iboga peut débarrasser une personne de ses habitudes destructrices pour lui permettre de renaître à une vie nouvelle : beaucoup plus saine, plus consciente, dynamique et positive. Grâce à la puissance du Bois sacré et de ses gardiens Bwiti, ce trésor national du Gabon est rapidement devenu trésor du monde.

Wesley Thoricatha

Source : https://psychedelictimes.com/iboga-culture-learn-how-this-psychedelic-plant-became-a-national-treasure-and-therapeutic-trend/

À propos de l’auteur

Wesley Thoricatha est un écrivain, artiste visionnaire, concepteur de permaculture et défenseur engagé de la thérapie psychédélique en tant que moyen de créer un monde riche de sens et plus harmonieux.

1Howard Lotsof d’après un article de www.afroculture.net

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