Suite et fin de cette trilogie qui raconte mon initiation au Gabon. Pour parcourir les 2 premiers articles, rdv en bas de cette page 🙂
Dans cet article je vous révèle une guérison karmique totalement inattendue et spectaculaire survenue lors de mon initiation au Gabon avec l’Iboga.
Le Nganga m’avait donné plusieurs bonnes cuillères d’Iboga. J’étais à présent dans une transe profonde. Les bruits, les chants, les allers et venue du Nganga et de ses fils spirituels avaient cessé, tous étaient allés se coucher. Et c’est dans cette atmosphère enfin apaisée que je me relâchai peu à peu et que l’Iboga commença son œuvre majeure en moi… Elle me dit tout d’abord que j’allais devoir être courageuse, que l’expérience serait éprouvante, qu’elle allait devoir me « secouer » un peu (j’ignorais à ce moment que c’était à prendre au pied de la lettre !). Mais elle m’assura qu’il s’en suivrait une grande joie, une libération karmique de la plus grande importance pour moi. Je lui manifestai de tout mon être mon accord et ma pleine confiance.
De la mort à la renaissance
Alors soudainement je fus envahie par un sentiment de mort effroyable, il me sembla que toutes les parties de mon corps pleuraient et se lamentaient. L’Iboga me dit qu’elle venait de pénétrer dans une couche karmique morbide : « celle-là même qui rend malade et tue tous les membres de ta famille maternelle, les uns après les autres, depuis des générations. C’est une sorte de malédiction familiale. »
Et je vis défiler les visages de mes grands-parents, de mes oncles et tantes, de ma mère également, tous atteint par ce même mal. Je m’étais toujours demandé pourquoi la santé de ma famille était si précaire, pourquoi mes oncles et mes tantes contractaient autant de maladies. Certains mourraient jeunes après avoir souffert pendant de nombreuses années. Moi-même j’avais été souvent malade dans ma vie et j’avais une santé fragile, toujours sujette à un problème ou à un autre. L’Iboga me dit que cette programmation s’était enclenchée également en moi et que c’est pour cela que je me sentais fatiguée et que je déclenchais de plus en plus d’infections et autres problèmes. Elle me dit que c’était la 1ère étape avant de développer des maladies plus graves encore, comme le cancer. Je frissonnais. En même temps, je sentais l’énergie de l’Iboga très active, circuler de long en large dans toutes les couches de mon corps : mes os, ma chair, mon cœur, mon cerveau.. elle allait partout. La mort et la peur m’avaient complètement envahie mais je savais, ayant vécu de nombreux voyages avec l’Iboga, que ce n’était que passager. Il fallait tenir bon.
Au bout d’un certain temps qui me parut fort long, l’Iboga me fit comprendre qu’elle allait expulser le « mal » : la fameuse programmation karmique. Mon cœur se mit à battre fort. Je n’avais jamais pris conscience auparavant et à ce point que mes jours étaient comptés ! Mais à présent je le sentais dans ma chair. La mort était là, attendant simplement que la mécanique s’enclenche pour de bon. Je sentis soudain une vague absolument gigantesque me soulever de la racine des pieds jusqu’à la tête. Elle passa progressivement de mes pieds, au jambes, puis se déversa dans mes cuisses, mes hanches, mon ventre, mon thorax, ma poitrine, mes bras, mon cou et ma tête. À chaque fois que la vague traversait une zone de mon corps, celle-ci se mettait à trembler aussi puissamment que le tambour d’une machine à laver, l’Iboga secouait mon corps et l’emplissait de convulsions pour expulser le mal, je me contorsionnais en tous sens, c’était extrêmement impressionnant. On eut dit un puissant exorcisme. Je sentis bientôt la déferlante se calmer, les tremblements ralentir, jusqu’à se taire. Puis le silence total se fit.
L’Iboga me dit alors : « Voilà, tu es guérie. J’ai expulsé cette programmation de mort qui devait enclencher chez toi une série de complications et se terminer par un cancer dans quelques années. Tu es sauvée. ». Perplexe, je n’osais encore y croire, j’étais encore sous le choc de toute cette mort effroyable qui m’avait envahie des heures durant. J’avais cru mon heure arrivée. J’entendis à ce moment la voix chaleureuse de mon guide Iurikan se joindre à celle de l’Iboga pour me confirmer cette admirable nouvelle : « Réjouis-toi Iorineka, tu es sauvée !! Victoire ! Gloire à Dieu !». J’avais du mal à réaliser cette incroyable victoire sur la fatalité, mais bientôt la joie inonda mon cœur de reconnaissance et je remerciai la bonté et la grandeur du Divin qui venait de prolonger ma vie, de me donner une seconde chance ! Je remerciai aussi la merveilleuse et puissante Iboga et mon guide Iurikan qui m’avait menée à ce jour, patiemment, sans rien me dire, sachant déjà tout cela. J’étais toute émue et bouleversée. Ils me dirent que ma santé allait considérablement s’améliorer. Je n’en revenais pas.
La victoire
Puis un rayon de lumière Divin perça l’obscurité intérieure, Il était là, avec moi ! Je me vis sous la forme d’une bonne sœur africaine, j’étais habillée simplement et en blanc, un voile recouvrait ma tête et mon visage. Je tenais un bouquet de fleurs dans mes mains. Lentement je me tournais vers mon époux céleste et des noces eurent lieu ; je sentis que cette scène célébrait et officialisait mon alliance intime avec le Divin et ma dévotion envers lui. C’était beau. Je fus très touchée par son accueil et sa confiance envers moi.
Avant de me quitter l’iboga elle-même me fit un beau cadeau. Je vis d’abord le visage de ma mère, avec qui j’ai toujours eu des rapports très conflictuels et je sentis qu’il était tant de la quitter, je lui dis au revoir, lui fis mes adieux. J’avais un peu de mal au cœur mais j’étais également très soulagée de le faire. Puis l’Iboga m’apparut sous la forme d’un magnifique masque africain. Elle me dit : « C’est moi ta vraie maman. À présent Iorineka, je serai ta maman, je vais prendre soin de toi et t’enseigner. » Elle me dit tout cela en m’inondant de son amour maternel, un amour que j’avais tant recherché (en vain) toute ma vie. Mon cœur l’accueillit pleinement et comme une enfant, je me lovai dans son amour, et la remerciai mille fois, tandis qu’elle déposait sur mon visage un masque, le même que le sien. J’étais fière. Après 16 ans de rencontres avec le Bois Sacré, de voyages, d’épreuves, de guérison et d’enseignements, j’étais enfin sa fille… J’avais enfin une vraie mère, aimante mais dure également, impitoyable avec le mal et la bêtise : comme il se doit !
BOKAYÉ* !!!
*Victoire!!!