Vous vous souvenez sans doute de Claire ? Cette ancienne scientifique et championne d’échecs a suivi le Parcours Anankea pour prendre l’Iboga, une plante chamanique africaine, à nos côtés. Quinze jours après son retour, elle constate déjà de nombreux changements positifs dans sa vie.
Pour découvrir son expérience de l’Iboga prise sur le vif, nous vous suggérons la lecture de notre post du 2 juillet.
Bonjour à toutes et à tous,
Beaucoup de choses sont en train de changer dans mon rapport à moi-même et au monde qui m’entoure. De multiples sensations reviennent dans mon corps, que j’apprends à écouter, à respecter, à intégrer, à aimer (je mange quand j’ai faim, je dors quand je suis fatiguée etc).
Mes sentiments, longtemps anesthésiés par les médicaments, reviennent doucement. J’éprouve en ce moment une immense joie de vivre, même si tous les jours ne sont pas roses. Je redécouvre aussi la colère, la tristesse, mais je les respecte et n’essaie plus de les atténuer par des artifices. Je suis aussi beaucoup, beaucoup moins dans l’intellect, et plus dans le ressenti. Ce qui change pas mal de choses dans mes envies et mes intérêts.
Les longues balades en forêt, la contemplation prennent doucement le pas sur d’autres activités telles que la lecture ou l’écriture. Mon rapport aux hommes et aux femmes également change fortement. Je me rends compte que je portais des masques et que j’adoptais des comportements malsains quand je communiquais. Avec les femmes, cela se traduit par un masque de légèreté, de suspicion, de concurrence, surtout quand j’admire ces femmes, souvent indépendantes, confiantes et épanouies. Avec les hommes, j’ai découvert une forte dépendance affective qui me pousse à répondre à leurs attentes, imaginaires ou non, en « jouant » alternativement la petite fille ou en adaptant complètement mon comportement pour leur plaire, en usant de tous les artifices physiques, affectifs et intellectuels que je possède. Maintenant que je vois ces masques, je commence à m’en détacher et ressens déjà une Claire plus vraie, plus authentique à son rapport à elle, aux autres, au monde.
Je vois aussi les gens avec des yeux nouveaux sans haine, ni mépris, ni envie, dans toutes leurs imperfections et souvent leurs formatages, mais aussi leurs côtés merveilleusement vivants. C’est très beau comme vision, car beaucoup plus net. En même temps, je ressens aussi beaucoup plus d’amour et de bienveillance en général pour les humains, un amour vrai, non conditionné par les liens de parenté, sociaux, etc. Par exemple, je n’aime plus mes enfants parce que ce sont « mes enfants », mais parce que ce sont des êtres humains en développement que j’admire et que je veux accompagner. C’est un amour plus fort, plus authentique.
La partie la plus immédiate a été l’arrêt des médicaments que je prenais depuis plus de 3 ans suite à un diagnostic de bipolarité, ainsi que de l’alcool, que j’avais commencé à consommer en grande quantité suite à plusieurs dépressions et un mal être profond. Je ne prends plus aucun médicament, je ne bois plus. Dans les deux cas, je n’ai eu aucun effet secondaire suite à l’arrêt et je ne ressens plus du tout le besoin d’en consommer.
La retraite chamanique aux côtés de Ganji et Iori m’a révélé également certains dons médiumniques chez moi qui expliquent bien des choses, notamment sur mon imaginaire débordant que j’ai souvent trouvé handicapant, car « pas à sa place », trop présent, trop confus. J’apprends à l’assainir, l’intégrer et le développer. Enfin, ma connexion au Divin m’aide à chaque instant, une intimité que je découvre avec émerveillement, émotion et amour. Bien que je ressente encore parfois la solitude humaine, je ne ressens plus cette solitude profonde, angoissante qui me terrorisait avant.
Claire.
Merci infiniment pour ton généreux témoignage 😉
Ganji et Iori
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Dépendance affective, Iboga, Médium, Plantes chamaniques