Médecine Anankea

J’ai testé l’ibogaïne pour vaincre l’addiction

Addict à l’héroïne de l’âge de 17 à 21 ans, le jeune américain Jason a découvert l’ibogaïne quand il était étudiant en Psychologie, un traitement radical qui a changé sa vie, alors qu’il était sur le point de tout perdre. Voici son témoignage éloquent et plein d’espoir.

Le traitement, une substance psychédélique qui produit des hallucinations et une apparente expansion de conscience, était à base d’ibogaïne, une substance dérivée de l’Iboga, un arbuste africain médicinal.

Traitement de l’addiction à l’ibogaïne: le témoignage de Jason

Jason témoigne ici des effets bénéfiques et immédiats du traitement à l’ibogaïne sur son addiction.

« J’étais accro à l’héroïne depuis quatre ans, je pense que c’est largement dû aux traumatismes survenus dans mon enfance. Je sortais d’une cure de désintoxication et j’étais clean mais toujours pas heureux. Je me sentais désorienté, sans but précis, et franchement marginalisé par le système.

Je me suis fait viré d’une clinique de désintox parce que je refusais de prendre des antidépresseurs et du Suboxone. Je ne m’identifiais pas du tout aux Narcotic Anonymous, et je ne voulais pas m’auto étiqueter « toxicomane ». C’est à ce moment là que j’ai découverts l’ibogaïne.

Ma petite amie, qui avait aussi été heroïnomane, en avait pris au Costa Rica. Quand elle est revenue, elle se sentait une nouvelle personne et elle rayonnait complètement. J’ai toujours eu des expériences positives avec les psychédéliques, qui n’ont d’ailleurs rien à voir avec l’héroïne ou la cocaïne. Les Psilocybin (les champignons magiques) ont supprimé mes pensées suicidaires quand j’étais ado, j’étais strictement athée à cette époque, mais la première fois que j’ai pris des champignons c’était l’épiphanie : j’ai vu qu’il y avait autre chose au-delà de ce monde matériel.

J’ai recueilli des fonds, avec l’aide de mes parents, pour aller au Costa Rica, j’ai pris l’ibogaïne et ma vie a complètement changé. J’ai complètement perdu le besoin de prendre des drogues. Tout à coup, tous ces sentiments que j’avais, comme des automatismes, des sortes de programmations, ont été désinstallés de mon cerveau et ont disparu.

Dans mon expérience, l’Ibogaïne m’a épargné des milliers d’heures de sevrage physique douloureux en seulement quelques heures. L’été, pendant mes vacances, je retourne régulièrement au Mexique où une communauté traite les personnes avec de l’ibogaïne. Quand je traite des gens au Mexique pendant 2 ou 3 jours, ils viennent à bout de sérieuses addictions. En tant normal, avec une cure de réhabilitation classique, ils auraient souffert de terribles symptômes pendant très longtemps. Avec l’ibogaïne, ils prennent le traitement, ils vont à la plage où ils peuvent se promener un moment, ensuite ils dorment. Aucun malaise, symptôme ou douleurs dus à la drogue. L’ibogaïne ne t’évite pas seulement la semaine infernale où tu te tapes sur le sol et que ta peau est rongée par la douleur. Elle t’évite des mois de souffrance, de doutes et de terreur, quand toutes tes émotions remontent à la surface. Les aspects psychédéliques de l’ibogaïne se chargent de tout ça.

Les visions t’aident aussi à contextualiser les problèmes que les personnes ont, pourquoi ils en sont là et ce qu’ils peuvent faire pour changer. Même quand les personnes n’ont pas de visions, la guérison physique de l’addiction n’est pas la fin du processus de rétablissement. L’ibogaïne accroît la neuroplasticité du cerveau, ce qui permet aux gens de reconstruire rapidement de nouveaux paradigmes dans leur vie, positifs et constructifs. Cependant, les soins après le traitement restent fondamentaux. Personne ne devrait réintégrer trop vite l’environnement dans lequel il est devenu addict.

Témoignage extrait du blog de Aurélie Ledoux, unepetitelumierepourchacun.com/l-iboga-cette-plante-meconnue

Dans l’endroit où je travaille avec l’ibogaïne, les patients restent généralement sur place, dans le village, au moins trois mois après la prise. Ce n’est pas juste une question de prendre un psychédélique, l’aspect communautaire entre en compte aussi. Le fait que des anciens addicts s’occupent de personnes addicts contribue énormément à leur guérison. Être ensemble, avec un groupe de personnes qui ont en commun un même problème, ou simplement faire partie d’une communauté, est un ingrédient essentiel qui combat les sentiments d’insécurité et les doutes. L’esprit de cette médecine repose sur l’émulation de la communauté. Les patients peuvent faire du yoga, ou parler à des psychothérapeutes pendant des séances thérapeutiques… On fait aussi en sorte que les patients guéris reviennent sur place pour aider et soutenir les nouveaux arrivants… Tu es introduis dans une véritable famille. La communauté apporte aux gens du sens et de la valeur. C’est vraiment important.

Il y a même des cérémonies autour de la médecine de l’ibogaïne où il est question de démarrer une nouvelle vie, de laisser derrière soi les choses dont tu ne veux plus et de conscientiser celles que tu veux faire entrer dans ta nouvelle vie. Tu vois des gens devenir qui ils sont vraiment, accoucher d’eux-mêmes. La plupart du temps dans la vie, tout le monde porte un masque. Quand tu observes les personnes qui prennent l’ibogaïne, tu vois leurs masques tomber. Quelqu’un qui était complètement antisocial se fait soudainement des amis. C’est incroyable à voir. »

Iboga et ibogaïne : ce qu’en dit la Recherche

Tandis que les racines de l’Iboga ont été utilisée par des tribus de l’Afrique équatoriale pendant des siècles, comme un moyen de se relier aux ancêtres et de traiter des maladies comme l’infertilité, son premier usage dans le traitement de l’addiction remonte à 1962 (Alper et. Al, 2008.) Un groupe de personnes ont utilisé des drogues hallucinogènes et ont reporté par écrit leurs expériences. Les chercheurs furent surpris d’apprendre que toutes les fois où les héroïnomanes avaient utilisé de l’ibogaïne, ceux-ci n’avaient enduré aucun symptômes liés au manque (Lostof and Alexander, 2001).

« Ma vie a complètement changé, douze heures après mon traitement à l’ibogaïne, j’étais sevrée de 17 ans d’addiction. C’était incroyable, je ne peux pas l’expliquer »

Linda, 43 ans

Une étude réalisé en 2014 par Schenberg a passé en revue les expériences de 75 individus ayant été toxico-dépendants de l’alcool, du cannabis, de la cocaïne et du crack, la plupart de plusieurs de ces drogues. Au total, 61% devinrent sobres, et ceux qui avaient reçu plus d’une dose d’ibogaïne demeurèrent sobres plus longtemps que que les autres. Cette étude est très prometteuse pour l’ibogaïne. Les chercheurs les plus investis ont pu établir que les effets de l’ibogaïne n’étaient pas uniquement dus aux effets chimiques de la substance médicinale mais également à l’aspect spirituel et aux rituels qui entourent sa prise. L’expérience de Jason semble d’ailleurs concorder dans ce sens.

Cependant, les différentes études cliniques rigoureuses qui ont été parrainées et commercialisées par des compagnies pharmaceutiques ont mené sur des substances légales et non sur l’ibogaïne, ce qui laisse sans réponses les questions portant sur sa sécurité, son efficacité, et les raisons de son efficacité : est-elle due à la substance chimique en elle-même, quel est la part de l’effet Placebo ou encore l’impact de l’effet « communauté », c-a-d à l’émulation qui existe sur place entre les différents patients traités à l’ibogaïne.

Ibogaïne : quels sont les risques encourus ?

L’ibogaïne, comme n’importe quelle substance chimique, n’est pas exempte de tout risque. Elle ne devrait jamais être prise par des personnes qui ont des problèmes cardiaques parce qu’elle peut dérégler les battements du cœur. Elle peut également s’avérer dangereuse si elle est prise en même temps que des drogues (médicaments psychotropes, alcool, héroïne, crack etc). Malheureusement, comme l’ibogaïne est illégale aux États-Unis et dans de nombreux pays d’Europe, elle est souvent prise dans un contexte peu sûr, sans réel encadrement thérapeutique. Il existe donc quelques cas de décès, la plupart sont dus à la préexistence de problèmes cardiaques graves et à l’usage concomitant de drogues.

Pas de craving symptoms avec l’ibogaine

S’entourer de véritables professionnels demeure le moyen le plus sûr de se protéger de tout risque. Ceux qui redoutent les symptômes liés au sevrage de l’héroïne sont souvent désespérés, pressés de trouver un soulagement, et donc particulièrement vulnérables aux solutions de facilités les plus rapides. Comme l’expérience de Jason le montre, la prise d’ibogaïne ne fait pas tout, elle est un aspect du processus fondamental, mais un aspect seulement. La thérapie, le soutien de la communauté, la création de nouveaux paradigmes de vie et de nouvelles compétences sont nécessaires au succès de tout traitement digne de ce nom. Nota bene : Ganji et moi appuyons totalement ce discours, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons développé la méthode thérapeutique Anankea au fil des ans, qui propose désormais un véritable accompagnement thérapeutique et spirituel autour de la prise de l’Iboga ou d’autres plantes chamaniques.

Bien d’autres recherches comme celles-ci devraient être développées afin que les personnes qui souhaitent décrocher de leurs addictions puissent le faire dans les meilleures conditions possibles, et avec un maximum d’efficacité. Il faut qu’elles puissent disposer de plus d’informations pertinentes pour faire les choix les plus sûrs et minimiser leur souffrance pendant et après leur traitement.

Jason prépare actuellement un Doctorat pour devenir un psychologue clinicien, spécialisé dans les problèmes d’addiction.

Traduit de l’anglais d’après l’excellent article de April Smith paru le 4 novembre 2019, pour l’American Addiction Centers.

Pour aller plus loin dans la connaissance de l’Iboga

Bien sûr nous vous suggérons tout d’abord la lecture des articles et témoignages de nos patients ayant pris de l’Iboga, vous les trouverez ci-dessous, en bas de l’article. Mais nous vous conseillons également la lecture du travail d’investigation remarquable qui a été réalisé par une passionnée (Aurélie Ledoux) et que vous pouvez trouver sur son blog. Son article regorge d’informations pertinentes, de liens vers des articles sérieux et de témoignages, dont sont extraits les témoignages insérés dans cet article (encadrés).

Témoignage extrait du blog de Aurélie Ledoux, lien vers article plus bas

Pour plus d’infos sur nos traitements, notre démarche thérapeutique, et pour partager vos propres vécus, n’hésitez pas à nous contacter.

Iori et Ganji

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