Témoignages

Comment je suis devenue « Kea » l’initiée

Émilie, mère de famille courageuse et passionnée, a déjà livré plusieurs batailles à nos côtés. Elle nous livre ici le récit vibrant des épreuves et des révélations initiatiques qui l’ont menée à devenir « Kea », l’initiée.

Nota bene : nous accompagnons Kea depuis près de 2 ans dans une quête initiatique bouleversante, exaltante et profondément transformatrice. Avec l’aide précieuse des plantes sacrées chamaniques et de notre enseignement et expérience, nous la guidons en terres inconnues, dans la connaissance et le dépassement de soi. Voici son témoignage, à l’aube de sa 3ème retraite chamanique au Portugal.

Des révélations initiatiques bouleversantes

La découverte de mon « double toxique »

Une censure cependant demeurait en moi, une porte interdite que je refusais d’ouvrir pour accéder à ma vérité. Malgré mes efforts, quelque chose, dans l’ombre, bloquait par tous les moyens et subterfuges possibles l’accès à mes profondeurs. Ganji et Iori m’expliquèrent alors qu’en chacun de nous se cache un « double toxique » qui nous influence à tout moment, et nous fait agir selon sa volonté, tout en se dérobant à notre conscience. Ils m’invitèrent à le démasquer, à faire la lumière sur cette part de moi et m’initièrent dans ce but, à des pratiques spirituelles d’auto observation très pointues.

Je partis alors en chasse de celle qui se dérobait constamment à mes yeux et qui se jouait de moi. Là, tapie dans mes profondeurs, souveraine de mon inconscient, de mes pensées et de mes actes, aidée par un mental complice, j’eus dans un premier temps beaucoup de mal à la discerner. Il me fallait aller vraiment à sa rencontre, la percer à jour… cette partie sombre de moi-même, mon double toxique. Les orientations et les bousculades bienveillantes de Ganji et Iori, combinées à ma combativité et à ma rage, m’ont permis de rentrer enfin en contact avec elle et de la découvrir pleinement.

Je ne tardai pas à découvrir que depuis le début, je dissimulais sciemment (mais de façon très inconsciente) cette partie de moi grâce à un réflexe de rejet systématique: déni de mes actes, « oublis » et inconscience, lui permettaient d’agir en toute tranquillité. Ganji et Iori m’aidèrent à traquer cette part d’ombre et à faire éclater cet interdit, ce mur d’inconscience, qui m’empêchait de voir avec évidence mes fonctionnements toxiques, et stérilisait mon avancée spirituelle.

Au départ, je ne mesurais pas l’étendue de sa toute puissance et présence en moi. Je fus déconcertée de constater son ampleur au fil des semaines, en observant attentivement son influence sur mes attitudes et mes pensées, jusqu’à pouvoir établir son portrait-robot détaillé. Sans relâche, je continuais de l’observer dans mon quotidien malgré ses résistances, avec courage je plongeais dans mes abysses pour débusquer le mal en moi. Chaque jour à l’affût, j’écrivais tous les soubresauts de sa présence et de ses manifestations, et en faisais état à mes deux compagnons initiés, présents et fidèles.

Une victoire sur ma personnalité toxique

Voir tous mes vices, palper ainsi ma noirceur, sentir la présence de cet autre en moi… n’avait rien d’agréable, ni de gratifiant de prime abord. Cependant je compris vite à quel point ce travail était noble et salvateur, car il faisait tomber tout mon jeu factice, me rendait plus lucide et consciente de cette facette toxique qui me gouvernait à mes dépens depuis des années. Acculée, je fis ce travail sans ménagement, je n’avais plus le choix à vrai dire… totalement sous son emprise, mon âme était à l’agonie. C’était elle ou moi.

Après cette mise à nu sans appel, il me fallait repartir en chemin, avec qui j’étais réellement, comme un pèlerin, en toute humilité. J’avais découvert que le plus grand ennemi en ce monde est tapi dans l’obscurité de nos entrailles. Ce combat intérieur, je commençai enfin à le mener, désireuse d’en découdre et de reconquérir mon espace intérieur.

Ce fut une épreuve initiatique éprouvante mais en la démystifiant, j’ai pu remporter cette première victoire décisive pour mon âme. Pas à pas je continue chaque jour de me désidentifier de cette part de moi, si néfaste. Et la plus belle et grande leçon que j’ai reçue de cette première croisade est bien celle de l’honnêteté dont j’ai dû faire preuve pour découvrir cette vérité. Cette valeur divine… que j’avais, jusqu’alors, trahie et bafouée.

C’est dans ce dépouillement de mes illusions sur moi-même, et armée de détermination que Ganji m’a fait part de la possibilité d’aller plus loin, en me proposant une 3e retraite. En effet, l’Iboga pourrait me permettre d’affirmer mon engagement spirituel et de dépasser ce clivage de l’ombre et de la lumière en moi, de trouver une unité et une paix bien méritée. Je désirais ardemment apporter ce cadeau à mon âme, la libérer du poids de cette personnalité toxique et de mes incohérences.

La révélation de mon potentiel artistique

Après ces révélations troublantes sur mon identité toxique, Ganji et Iori avaient à cœur de me mener vers la part la plus lumineuse de mon être. Ils savaient que la danse-théâtre me réservait de belles surprises. Aussi, ils me proposèrent des ateliers de danse-expression. Assis devant ses lames de tarot, Ganji me guiderait pas à pas, grâce aux orientations de son guide Iurikan, un esprit protecteur et enseignant. Ce seraient donc des ateliers très particuliers puisque guidés par la dimension médiumnique de Ganji. Du jamais vu. L’idée d’explorer les profondeurs de mon être et de ma créativité par la danse et le théâtre, en bénéficiant des conseils provenant de la dimension spirituelle était très rassurante et enthousiasmante. J’avais hâte !

La danse fait partie de ma vie depuis mon plus jeune âge, elle est pour moi l’expression incarnée du vivant. À travers le corps, les émotions, nos sentiments, elle transmute nos états d’être, et fait vibrer notre humanité, elle est une ode à la vie. De même, le théâtre a marqué une page importante de mon histoire personnelle. Découvert au lycée, il a été pour moi à cette époque un véritable exutoire: tout ce que je n’arrivais pas à exprimer, toutes les barrières que je pouvais m’imposer et qui m’asphyxiaient s’envolaient littéralement, dès que je montais sur les planches. Malheureusement j’ai dus y renoncer rapidement. J’étais donc impatiente de renouer avec ces deux passions.

Sans musique, simplement guidée par les directions artistiques de Iurikan et la voix de Ganji, j’appris à danser « vrai », c’est-à-dire à me dépouiller des réflexes qui me venaient de toutes mes années de danse. Ça ne fut pas facile de me départir de mes habitudes, et bien souvent, j’observai mon égo aux aguets, tenter de reprendre les choses en mains en proposant des mouvements « jolis » et maîtrisés. Avec Iurikan, j’appris à laisser émerger des mouvements désordonnés, incohérents en apparence, parfois archaïques. Ma tête ne comprenait plus mais mon corps et mon âme exultaient. Tout mon potentiel créatif – un potentiel d’une richesse insoupçonnée – se déployait à travers mes mouvements, ma présence dans l’espace, l’expression de mes émotions… Il n’y avait vraiment plus rien qui existait que cet état, nu et authentique, que j’incarnais à chaque séance.

Je vécus lors de ces ateliers de danse théâtre des moments transcendants et bouleversants, une expérience unique et sacrée.

Ces capacités insoupçonnées et cette créativité incroyable, exclue de mon quotidien, ont beaucoup impressionnés Ganji et Iori. Ils ne s’attendaient pas, tout comme moi, à voir émerger avec autant de naturel et de force une telle dimension artistique, comme une explosion de créativité, aux nuances infinies, une richesse intérieure enfin dévoilée et exposée au grand jour. Ils m’encouragèrent beaucoup à reprendre la danse, mais avec cette vision nouvelle.

Je fus plusieurs fois émue lors des séances, car par moments, je dansais avec toute mon âme et je pouvais la sentir. C’était si sincère et si fort qu’il m’est arrivé même de me libérer d’émotions néfastes et lourdes, au cours d’une séance. La danse-théâtre, guidée par l’esprit divin, possède aussi cette puissante fonction cathartique, cathartique et purifiante pour l’être. Et en cela je remercie la présence divine d’un tel cadeau.

Quand j’écoute Iurikan, mon inspiration me semble transportée par le souffle de l’énergie divine. Ce souffle accompagne mes pas, ma respiration et il fait « vibrer » ma danse… Dans ce contexte, mon expression devient un langage sacré lui étant destiné, car je dois avouer que toutes mes danses lui sont dédiées. Je danse pour le Divin. Et à travers elles, c’est toute ma gratitude et mon amour que je lui manifeste.

Je me sens tellement présente et connectée à mes profondeurs, plus solide et plus vraie, pendant et après ces ateliers, que je souhaite à chacun de vivre une telle expérience, aussi puissamment régénérante. Je suis profondément honorée de vivre avec Ganji, Iori et Iurikan de tels ateliers, que je poursuis avec enthousiasme aujourd’hui. Ils m’apportent à la fois de la force, une joie paisible et un bien-être profond, qui ravissent et nourrissent mon âme.

Une manifestation énergétique et spirituelle puissante

L’appel du Divin

En pénétrant vraiment dans ce travail de remise en question et de connaissance de soi, malgré son aspect ingrat de prime abord, mon âme s’est sentie de nouveau respirer… et reconnaissante que je m’occupe enfin d’elle. De faire connaissance avec cette part obscure en moi, d’observer mes mauvais penchants, mes travers, tout cela m’a consternée, mais cette démarche intérieure a eu pour bienfait de me faire grandir, de me rendre plus consciente de moi-même et plus humble. Surtout, ma foi en a été considérablement vivifiée. J’ai vécu pendant ces semaines une surprenante et vivifiante flambée intérieure d’amour pour le Divin, un véritable retour de foi.

Cette soif de m’élever et de revenir à Lui m’a toujours habitée, même si je l’ai noyée dans des breuvages nocifs pendant de nombreuses années. Ma persévérance dans ce travail, ma sincérité dans cette volonté de me dépouiller, m’ont permis de retrouver le chemin de la foi et d’esquisser mes premiers pas vers le Divin. Mais je ne le sentais pas suffisamment, j’étais frustrée dans mes élans. Iori et Ganji m’encouragèrent alors à aller le chercher davantage, à lui témoigner ma ferveur, mon engagement à le suivre et à incarner ses valeurs, jusqu’à ce qu’il se manifeste concrètement à moi. J’ai donc écrit une prière en y mettant tout mon cœur, en me livrant sans artifice et avec honnêteté sur cette incapacité à me libérer des énergies néfastes qui m’habitaient. Puisque je voulais coûte que coûte entrer en communication avec le Divin, le sentir concrètement, mes compagnons d’initiation me proposèrent un défi, que j’acceptai avec enthousiasme: celui de consacrer au Divin toute une journée de ma vie, une preuve d’amour et de foi en quelque sorte. L’idée était d’aller me recueillir dans la nature et de Lui réciter ma prière pendant plusieurs heures d’affilée, dans un endroit calme et tranquille.

Je me suis donc accordée cette journée en pleine nature, hors du temps, dans un lieu propice. J’ai scandé ma prière avec ferveur des heures durant, tout en m’appuyant sur la gestuelle au Ciel (technique spirituelle enseignée par Ganji et Iori). Je n’ai pas vu les heures défiler, toute à mon attention sur mes paroles et à l’écoute des émotions qu’elles faisaient jaillir en moi. Assise, au cœur de la forêt, j’ai vécu en moi-même un long et bouleversant moment, profondément bienfaisant. J’étais dans un espace sacré, à LUI déclamer des mots ardents et vrais, lui dédiant toute ma présence. Je ne me suis pas sentie seule… pas une seule seconde. J’ai quitté ce havre naturel en paix. J’avais tellement à cœur qu’il puisse m’entendre et qu’il réponde à mon appel que j’ai renouvelé cette journée de prière une seconde fois, quelques jours après.

Le Divin se manifeste à moi

Et IL me répondit. Un bon mois s’écoula après ces fervents instants, tout en ancrant au quotidien ma prière. Ce signe que j’attendais, sans savoir la forme qu’il revêtirait, se manifesta finalement d’une manière totalement imprévisible. Un soir, en m’affairant dans la cuisine à préparer le repas, accoudée au plan de travail, je sentis une énergie douce irradier mon coccyx d’une chaleur palpitante et intense. Consciente qu’il se passait « quelque chose » d’inhabituel mais bénéfique, j’allai immédiatement m’asseoir en position de méditation, afin d’être pleinement présente à cette émanation. La chaleur imposante dans mon bassin, malgré sa puissance et sa vivacité, était très douce et bienfaisante.

Pendant plus d’une heure, elle se répandit avec lenteur, comme une lave, progressant le long de ma colonne vertébrale, irradiant mon plexus solaire, mon cœur… jusqu’au sommet du crâne. Tout pulsait de manière intense, en harmonie. Je sentais comme des tourbillons au niveau de la tête et surtout une immense ouverture de mon plexus solaire, et de mon cœur, plein d’amour pour le Divin qui m’offrait un présent inestimable. Pendant tout le processus, je me suis sentie comme enveloppée dans du cocon, baignée dans cet état extatique et guérisseur. J’étais ENFIN en profonde connexion avec le Divin. Je suis restée dans cet état quelques heures, suite à cette manifestation spirituelle spectaculaire.

Plus tard, Ganji m’expliqua que cette montée d’énergie puissante et bienfaisante est la manifestation de la Kundalini, (qui peut se manifester de façon plus ou moins vigoureuse selon les besoins et les intentions divines), Ganji appelle la Kundalini le « doigt du Divin » en nous. Il était venu me visiter, comme pour saluer mes efforts, reconnaître la sincérité de mon travail et de mon engagement « tout frais » à sa cause. J’avais vécu ce soir là un réel instant de grâce… Et je ressentais une gratitude infinie pour ce cadeau sacré qu’il m’avait offert de vivre. Merci… Les mots résonnent bien creux face à cette béatitude vécue.

Plus que jamais je souhaite poursuivre ma marche vers Lui et ardemment incarner ses valeurs. J’ai conscience que cette manifestation divine s’est produite avant tout grâce à mon travail de démystification de la dimension obscure et toxique en moi, à ma détermination et à ma foi vibrante pour le Divin. Je suis en chemin… et cette fois, je peux le dire, après avoir erré tant d’années, sur le bon chemin, celui de la guérison pour mon âme et de l’élévation pour me rapprocher du Céleste.

Le jour où je devins « Kea » l’initiée

Plusieurs mois s’étaient à présent écoulés depuis mes 2 précédentes retraites chamaniques et l’intensité des moments vécus au Portugal. La rencontre avec les plantes sacrées et les accompagnements indispensables et salutaires de Ganji et Iori, m’avaient amenée à vivre des révélations bouleversantes et de belles guérisons. Au fil des semaines, des changements notables et irrévocables s’étaient opérés en moi et dans ma vie.

À l’aube de ma 3ème retraite chamanique, je reçus un autre cadeau de la dimension spirituelle, auquel je ne m’attendais vraiment pas.

Ayant bravé mon égo et mes illusions pour rencontrer la dimension obscure et toxique en moi, défié les interdits et le jeu des forces négatives, témoigné de ma foi et de mon engagement infaillible auprès du Divin, la dimension spirituelle me transmit mon nom d’initiée « Kea », un prénom vibrant de paix que je souhaite aujourd’hui incarner pleinement, tant je me sens profondément honorée.

C’est dans de telles dispositions que je m’apprête à vivre ma 3ème retraite chamanique et spirituelle (témoignage à venir).

KEA

Propos recueillis et mis en forme par Iori

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